Plan

La planification de stratégies et de plan d’actions sur le web social devient une étape primordiale pour une entreprise qui veut bien exploiter sa communication sur ces nouveaux territoires. Cependant, pour bien réussir ce pari, il y a quelques règles de base à respecter.

Se poser les bonnes questions

Ceci vous permettra d’établir, de manière claire, vos besoins et objectifs par rapport à l’univers conversationnel qui vous entoure. Toutes les entreprises n’ont pas besoin d’être présentes sur les médias sociaux, c’est peut être votre cas. Les médias sociaux sont avant tout des conversations à écouter, à produire et à gérer, donc si vous n’en voyez pas l’utilité n’y allez surtout pas!

1. Qu’est ce que vont vous procurer les médias sociaux? La réponse à cette question est au cas par cas. A chaque entreprise, ses besoins et ses objectifs. Ceci dit, si vous n’êtes pas présents sur les médias sociaux, vous pouvez juste en écoutant ce qui ce dit sur vos produits et services, connaître leurs points forts et points faibles en vue de les améliorer. Si vous êtes déjà présents, vous aurez l’opportunité d’engager des discussions avec votre audience pour améliorer vos produits/services, innover et fidéliser.

2. En quoi les médias sociaux vous aideront à atteindre vos objectifs en interne? Que vos objectifs soient liés à la notoriété, à la vente, à la communication ou au recrutement, il faut bien les connaître afin de les décliner en orientations sur les médias sociaux que vous allez cibler.

Aujourd’hui, les décideurs qui se trouvent le plus confrontés aux problématiques du web social sont des DG, des responsables ventes, marketing, communication, RP 2.0 et RH. Je sais que les process en interne sont très cloisonnés mais pourquoi ne pas en parler à vos collaborateurs, peut être que vous vous ruminez les mêmes questions au fond.

3. Quels sont les moyens humains et matériels dont vous disposez? Si les médias sociaux ne demandent pas un investissement matériel de taille comme les médias traditionnels (Presse, TV, Radio), ils exigent néanmoins, de l’attention, de l’écoute et de l’égard. C’est ce qu’on appelle l’engagement. Avant de faire le pas vers le social, entourez vous des bonnes personnes en interne et selon votre budget, des bons spécialistes. Réussir sa posture conversationnelle nécessite avant tout de savoir ce qu’on a comme ressources et comme moyens, et de bien l’utiliser pour concrétiser ses objectifs.

Auditer votre image en ligne

Où on parle de vous? Qui parle de vous? Comment? A quel sujet?  C’est à ces questions auxquelles répond un audit d’image. Il vous permet d’éclairer l’environnement informationnel et conversationnel qui vous concerne et vous donne les clés d’une stratégie efficace sur les médias sociaux.

Pourquoi efficace? Parce qu’avec les résultats d’un bon audit d’image vous saurez dores et déjà où se trouvent les gens/communautés qui parlent de vous, quels sont les principaux sujets évoqués et quelle dimension réputationnelle est la plus impactée. Sur cette base, vos pourrez assoir votre stratégie conversationnelle et communautaire de manière réfléchie et ciblée.

Allier donc, la réalité de vos besoins et objectifs au pouls de votre image en ligne vous garantira un résultat meilleur dans la planification de votre stratégie et actions sur les médias sociaux.

Pour le reste, ne baissez jamais la garde. Restez toujours à l’écoute de votre marché en ligne, redoublez d’efforts dans votre engagement sur les espaces sociaux et avec les communautés avec lesquelles vous avez choisi d’être et armez vous de patience car c’est les plus tenaces et persévérants qui récoltent le plus de bénéfices.

A votre disposition bien sûr pour échanger. N’hésitez pas à me laisser vos commentaires.

Crédits image de garde: http://www.flickr.com/photos/plan1/4215830691/

Image de garde

C’est à cette question que j’ai tenté de répondre mardi 22 mars 2011 lors d’une conférence pour le réseau Audencia au côté de Mathilde Pasty, sociologue, et de Christopher Lemoine, responsable communication de Michel & Augustin.

Tout d’abord quelques éléments pour bien comprendre le contexte auquel sont confrontées aujourd’hui les marques dans leur communication, leur marketing et leur prise de décision ainsi que les meilleurs pratiques à adopter pour une communication réussie sur les médias sociaux.

La puissance des médias sociaux par des chiffres clés:

Les chiffres clés de l’utilisation des médias sociaux: Mise à jour depuis la dernière version de 2010.

- Facebook: réseau social fort de ses 640 Millions d’utilisateurs dans le monde et près de 22 millions en France est l’un des médias les plus populaires. Il passe d’un réseau « privé » grand public à un réseau plus professionnel avec de plus en plus de marques qui y ouvrent leurs pages de discussions.

Youtube: plateforme de partage de vidéos la plus populaire au monde. Depuis son rachat par Google en 2006, Youtube est à l’origine de la plupart des vidéos qui circulent sur Facebook et qui produisent du buzz.

Twitter: réseau de microblogging le plus populaire aux USA. Twitter a aussitôt pris de l’importance aux yeux des marques. Une étude avait démontré qu’en 2009, plus de 20% des conversations sur Twitter concernaient les marques. Aujourd’hui, ce pourcentage serait surement dépassé. Pour ses 5 ans, Twitter vient d’annoncer quelques chiffres qui confortent son succès.  Pour son utilisation en France, malgré quelques études douteuses, il n’y a aucun chiffre officiel.

LinkedIn: Réseau social professionnel. Vient de passer le cap des 100 millions d’utilisateurs dans le monde. La France est dans le Top15. La semaine dernière, ils ont annoncé l’ouverture de leur bureau à Paris.

Foursquare: réseau social de géolocalisation. Prend chaque jour de l’ampleur, il  atteint aujourd’hui 6,5 millions d’utilisateurs dans le monde.

Les cas d’écoles qui ont gravé l’importance des médias sociaux pour les marques

Gestion de crise:

Le cas Domino’s Pizza: En Avril 2009, deux employés mettent sur Youtube une vidéo qui a provoqué un buzz très négatif sur l’image de marque et la réputation de Domino’s. Dans la foulée, le président prend les règnes de la communication et répond par une autre vidéo affichant fièrement le logo de la marque, où il reconnait de manière transparente l’impact de cette vidéo sur l’image de marque et explique clairement les mesures prises à l’encontre des 2 employés, sans oublier de rassurer sur l’intransigeance de Domino’s face aux mesures d’hygiène. Sa réponse a fait taire le Bad Buzz et permit de rassurer les clients de Domino’s Pizza.

Le cas de Nestlé: En mars 2010, Greenpeace poste une vidéo où elle dénigre le produit Kit-Kat, marque phare de Nestlé. La 1ère erreur de Nestlé a été de censurer la vidéo sur Youtube, ce qui a été l’élément déclencheur du buzz négatif et de l’effet boule de neige qui s’en est suivi. La vidéo a été reprise par d’autres sites militants et les personnes mécontentes déferlaient leur colère sur le mur Facebook de la marque en reprenant dans leurs avatars le logo « Nestlé Killer ». La 2ème erreur de la marque a été de s’adresser aux personnes avec un ton rude, sarcastique et de supprimer les commentaires où figuraient le logo « Nestlé Killer ». Le mur Facebook de Nestlé s’enflamme et sa propre communication lui échappe! Et même en postant son mea culpa quelques temps plus tard, le buzz négatif ne s’est pas estompé pour autant.

En mars 2011, Nestlé se retrouvera, 1 an plus tard sous les projecteurs des médias sociaux.  Après le tweet d’un client mécontent du service client du magasin Nespresso Montréal et la reprise des détails de l’histoire sur Eco89, Nespresso a répondu à ce post et aux nombreux commentaires en mettant en avant leur posture d’écoute sur les réseaux sociaux.

Nestlé est donc passée d’une marque qui s’était laissée dépasser par les médias sociaux à une marque qui tient bien les règnes de sa communication sur ces nouveaux médias.

Création d’opportunités:

Le cas de DELL: En 2005, Jeff Jarvis, journaliste américain très déçu de la qualité du matériel et du SAV de DELL écrit un billet sur son blog avec un ton mécontent. Ce billet est repris par d’autres blogueurs, ainsi que par la presse comme Business Week au point d’affecter la vente de Dell et le cours de bourse. Après cette histoire, Dell a commencé à répondre aux clients mécontents et a lancé son propre blog en juillet 2006, et en Février 2007 IdeaStorm, une plateforme qui accueille et regroupe les idées, les débats et votes de sa communauté.

Aujourd’hui, forte de ses 1,5 millions de followers sur Twitter, la marque tire bien profit de son audience en distribuant des coupons de réductions sur Twitter, en répondant aux sollicitations, et en innovant directement avec sa communauté. Ce qui lui a permit en 2009, d’engranger + de 2 millions $ via ce canal.

Le cas de Starbucks: Étant une marque très engagée avec ses communautés sur Facebook et Twitter, la marque attise l’intérêt de ses fans, discute et interagit avec ses communautés, et fait de son audience une force de proposition et de relai. Telle est la formule gagnante de Starbucks sur les médias sociaux. Ce qui lui permet de tirer profit de cette audience en ramenant de la clientèle dans ses magasins et en les fidélisant.

Quid de l’utilisation des marques françaises de Facebook , Twitter et des blogs?

Les meilleures pratiques pour une communication réussie sur les médias sociaux

D’après l’analyse de la communication des marques françaises sur Facebook, Twitter et les blogs, il se dégage des « Best Practices » qui prouvent que sur les médias sociaux, il est définitivement question d’engagement pour une communication réussie et productive de ROI (Retour sur Investissement).

Je vous laisse découvrir ma présentation et en tirer les meilleurs enseignements pour votre propre utilisation des médias sociaux.

J’invite les marques citées dans cette présentation, ainsi que d’autres marques intéressées, à venir partager avec nous leur expérience des médias sociaux. La parole est à vous!

KHALED DESOUKI_AFP_Getty Images

Je reprend le titre de l’essai de Clay Shirky « The political power of social media » qui démontre l’impact des manifestations populaires et des médias sociaux sur la sphère politique.

Et parce qu’il est très intéressant après avoir observé, d’analyser le réel impact des médias sociaux sur les révolutions arabes . Ces révolutions qui naissent des jeunes et qui se propagent à tout un peuple pour ensuite ébranler l’équilibre géo-politico-économique de toute une région du monde.

Quel rôle ont joué les médias sociaux dans ces révolutions ainsi que dans d’autres manifestations?

Du #SocialPower et du #SocialMedia

Le 17 janvier 2001, le procès du président Joseph Estrada est à la une de l’actualité aux Philippines. Des manifestants ont réussi par le biais de SMS (+ de 7 millions relayés en 1 semaine) à regrouper des manifestations de +d’1 million de personnes et à faire basculer le cours du procès de l’ex-président.

Cette histoire démontre, pour moi, l’une des preuves irrévocables du pouvoir des médias sociaux en politique. La définition des médias sociaux y trouve tout son sens. Après tout, derrière les avatars, les pseudos et autres profils sociaux n’y a-t-il pas des humains? Que ce soit par le biais de SMS ou de réseaux sociaux en ligne, les personnes créent avec leurs conversations des médias puissants.

Aujourd’hui, l’ère informationnelle et ses avancées technologiques ont complètement renversé la donne des révolutions et des guerres et ont réajusté l’équilibre des forces. La généralisation massive des téléphones portables et autres smartphones, et la possibilité de partager les photos et vidéos prises instantanément sur des plateformes comme Facebook, Youtube ou Twitter ont contribué en très grande partie au succès des révolutions qu’ont connu la Tuninie et l’Egypte.

4 vérités inébranlables sur le pouvoir des médias sociaux

- Les médias sociaux sont devenus des médias très puissants: le partage de documents (images, vidéos, podcasts…) en temps réel sur Twitter et Facebook a permis de suivre seconde par seconde ce qui se passait sur le terrain des révolutions en Tunisie et en Égypte. Les médias sociaux, par leurs utilisateurs et leurs conversations, ont conforté leur rôle puissant à transmettre un message à des millions de personnes en un temps record, une caisse de résonance sans équivalent de nos jours.

Un manifestant montre une douille vide. Tunis Janvier 18, 2011. (REUTERS/Zohra Bensemra)

- Les médias sociaux en avant post de l’information: Avec Youtube et Facebook, les jeunes (15-35 ans) ont pu échanger leurs images et vidéos sur les réseaux sociaux. La vitesse de propagation a amplifié le buzz. Tous les ingrédients étaient réunis : des séquences d’affrontements et d’exécutions prises par la population sur place ont immortalisé les instants forts de ces révolutions. Le relai des vidéos par les blogueurs et les twittos a permis leur visionnage par des millions de personnes dans le monde avant de faire le tour des JT et points infos des chaînes TV qui couvraient les évènements.

Des blogueurs égyptiens Anti Moubarak travaillant depuis Place « Tahrir » (Patrick Baz/AFP/Getty Images)

- Les médias sociaux: plateformes par excellence de la fabrication des opinions: les médias sociaux nous donne la possibilité de regrouper notre entourage relationnel (famille, amis, collègues…) sur un seul réseau social et de relayer non seulement nos informations mais surtout nos OPINIONS et avis sur un sujet donné.

Comme le rappelle Clay Shirky dans son essai, en reprenant les propos des sociologues Elihu Katz et Paul Lazarfeld, issus d’une étude d’opinion politique publiée après les élections présidentielles américaines de 1948: « Les médias traditionnels ne suffisent pas à changer l’esprit des gens. Il y a un processus en deux étapes: les avis sont d’abord transmis par les médias et relayés ensuite par les personnes à leurs amis, familles, collègues… C’est lors de cette seconde étape que les opinions politiques sont formées. C’est à cette étape où l’internet en général et les médias sociaux en particulier peuvent faire la différence« .

« Mass media alone do not change people’s minds; instead, there is a two-step process. Opinions are first transmitted by the media, and they get echoed by friends, family members, and colleagues. It is in this second, social step that political opinions are formed. This is the step in wich the Internet in general, and Social Media in particular, can make a difference ».

Elihu Katz & Paul Lazarfeld

Il y a quelques décennies, on votait selon nos références politiques familiales, locales ou régionales. Aujourd’hui, on vote pour une personne et non plus pour un parti. La personnification du pouvoir politique trouve toute sa légitimité dans notre ère où l’image et le branding sont les règles du jeu. Aussi, la démocratisation de l’internet et l’accessibilité d’un très grand nombre de personnes aux réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter, engendre la démocratisation du moi, de l’avis et de l’opinion. Aujourd’hui, tout se dit et se partage publiquement, en temps réel ancré dans la mémoire indélébile du web, ce qui confère aux médias sociaux une grande puissance de frappe pour amplifier la contagion de l’opinion.

-Les médias sociaux: relais indéniable d’évènements:  Facebook joue un grand rôle dans la coordination de manifestations comme celle qui s’est déroulée le 20 février 2011 au Maroc. Les jeunes ainsi que les associations derrière ce mouvement se sont empressés à créer une page sur cet évènement. Ceci a permis de toucher un grand nombre de personnes à travers le pays voire à travers le monde. Le 20 février, plusieurs manifestations pacifiques de milliers de personnes ont eu lieu dans plusieurs villes du royaume. Aujourd’hui la page compte + 31 000 fans.

Conclusion:

Conversations, partage, temps réel, vitesse de propagation, opinions, coordination, tels sont les réels apports des médias sociaux aux manifestations politiques ou a-politiques qu’a connu le monde arabe en particulier ces derniers temps mais que peuvent aussi connaître demain d’autres pays du globe. Pour que les conversations fassent toujours écho, il faut que l’internet reste libre, que l’opinion des internautes conserve sa puissance même si la démocratisation d’un côté peut engendrer la censure ou la surveillance de l’autre côté.

Désormais, les batailles politiques (élections, révolutions…) se joueront aussi sur le ring des médias sociaux.

Avez-vous d’autres vérités à révéler sur le pouvoir des médias sociaux en politique?

Crédits image de garde: KHALED DESOUKI, AFP/Getty Images

tweet_motif_bird-logo

La première fois que j’ai utilisé TweetMotif, je n’avais pas réussi à saisir sa réelle utilité ni comment l’exploiter. En lisant le papier qui explicite l’implémentation de cette application, une ampoule s’est allumée :).

TweetMotif est une version évoluée du  Twitter Search, destinée à extraire les termes/expressions « les plus récurrents » qui se trouvent dans les résultats de recherche.

Concrètement : La recherche avec le mot clé « France » sur Twitter Search affiche le mot clé en gras dans un ordre chronologique décroissant.

TwitterMotif groupera les résultats de recherche par « Topic ». Un Topic est un groupe de 1 à 3 mots qui se répètent fréquemment dans les résultats de recherche. A gauche de l’outil, l’ensemble des Topics retrouvés dans les résultats. En cliquant sur un topic donné, s’affichent les tweets  correspondants.

TwitterMotif peut s’avérer très utile pour disposer rapidement des perceptions sur un sujet donné. Je vous laisse deviner d’autres utilités.

Petit bémol : il se peut quand vous saisissez un mot clé donné, que l’outil ne réagisse pas. N’hésitez pas, donc, à rafraichir la page (sans modifier l’url).

Techniquement : TweetMotif utilise l’API SEARCH Twitter pour extraire les tweets. Le code de l’application est accessible en Open Source sur GitHub. Il est codé en Python.

A la prochaine, chers lecteurs  :)  Stay Tuned !!

Happy New Year DRB 2011

Pour 2010, nous vous avons souhaité une bonne réputation et j’espère que grâce à nos billets vous avez pu trouver des bons outils et conseils pour tirer votre épingle du jeu.

Pour 2011, nous vous souhaitons de vous épanouir e-socialement, et nous seront là à vos côtés.

N’hésitez pas à nous contacter (Via le formulaire de contact ou en commentaire), si vous avez des propositions de sujets que vous voulez qu’on aborde en 2011. C’est grâce au collaboratif que le partage trouve tout son sens ;)

Nos meilleurs vœux, de prospérité et de grandes concrétisations.

Update: N’hésitez pas à rejoindre notre page Facebook pour élargir notre communauté en ligne :)

IDRAC LYON

Le titre de cette interview reprend l’intitulé de la thèse professionnelle d’Audrey Magnoli, étudiante en Master 2 Marketing et Management appliqués Spécialité : Communication et Développement Commercial à l’IDRAC Lyon qui m’a contacté pour répondre à ses questions dans le cadre de ses travaux de thèse.

Je vous livre ci dessous l’intégralité de l’interview. So, bonnes réflexions !

1. Quels sont les enjeux et impacts (positifs et négatifs) pour une entreprise de gérer sa e-réputation ?

L’un des enjeux majeurs de l’entreprise face au web social est de maîtriser son « image de marque » et en être la fédératrice. Les enjeux de la gestion de l’e-réputation découlent des enjeux du web social qui reste un vaste espace de conversations et de collaboration. Toute entreprise (B2B, B2C ou institution) peut en tirer de grands bénéfices : communication  multi canal, campagnes  et études marketing, promotion des marques (Branding), gestion de la relation client…

Dans ce contexte, gérer l’e-réputation de l’entreprise c’est gérer l’image perçue par les internautes de la présence de l’entreprise sur le web en particulier sur le web social.

Aujourd’hui, la gestion de l’e-réputation de l’entreprise passe aussi par la gestion de la relation-client, de la création de nouveaux canaux de vente et la fidélisation des clients.  Dans le cas d’une entreprise BtoC, il devient primordiale pour elle de s’assurer du climat qui règne autour de son environnement (ses produits et services, collaborateurs…) pour s’améliorer et innover. De plus en plus de marques reposent sur l’avis de leurs fans et/ou clients pour lancer une nouvelle gamme de produits ou services.

Les nouveaux terrains numériques sont propices à la gestion de relation client. Aujourd’hui, certaines marques le font bien (comme Free) tandis que d’autres (comme Cdiscount) s’enlisent dans l’obstination de vendre à tout prix en se focalisant sur la promotion de leurs produits et services. Comparez les deux TimeLine!

2. Les entreprises ont-elles toutes pris conscience de l’importance de la gestion de leur e-réputation ?

A mon sens, il n’est pas question que de gestion de la réputation. Il y a d’autres phases en amont et en aval qui permettent aux managers et dirigeants, in fine,  de prendre la bonne décision.

Les entreprises deviennent conscientes peu à peu des enjeux inhérents au web social mais il leur manque toujours la vision stratégique de départ qu’octroie un bon dispositif (humain+ outil) de veille image.

Dans la phase de réflexion, l’entreprise se confronte à ses propres valeurs, à l’image de marque qu’elle veut se donner. Beaucoup d’entreprises sont présentes sur le web social juste pour y être, sans réelle valeur ajoutée ni pour elles ni pour leurs clientèle. Cela est une erreur grave, car il vaut mieux ne pas être présent sur le web social que d’y être juste pour faire comme tout le monde. Cela se perçoit rapidement et l’image de l’entreprise en prend un sacré coup.

Il est essentiel alors de commencer sur des bases bien réfléchies et que chaque action soit inscrite dans un processus cohérent de la stratégie de communication globale de l’entreprise.

3.  Avez-vous un exemple d’une entreprise qui gère sa e-réputation de manière pro-active ?

Gérer sa e-réputation de manière « pro-active » veut dire :

1)      Faire du monitoring sur sa marque et son environnement et réagir, faire preuve d’une grande réactivité et ouverture dans les échanges.

2)      Penser, tracer en interne une stratégie de présence et de communication en ligne,  l’animer et lui donner les meilleures chances de prospérer.

En France, les décideurs commencent à peine à comprendre l’utilité de surveiller, d’échanger, d’agir et de créer de la valeur autour de leur entreprise sur ces nouveaux canaux de communication.

Il faut un certain temps pour faire émerger les bonnes pratiques des entreprises sur le web social. Toutefois, il y a de bons exemples comme la Société Générale ou encore la RATP qui ont donné l’exemple d’une « bonne conduite » en alliant  écoute,  compréhension et  réactivité.

4. Selon vous, quels sont les perspectives d’avenir et d’évolution de la gestion de l’e-réputation par les marques ?

Vous l’avez peut être remarqué, le contact client pour les entreprises B2C est de plus en plus tourné vers le Web (achat en ligne, CRM, campagnes marketing, service après vente). Cette tendance accompagne une « numérisation » progressive de nos activités quotidiennes.

Dans ce contexte, l’e-réputation de la marque sera davantage l’un des atouts de l’entreprise dans son approche client. La gestion de l’e-réputation évoluera vers un processus de gestion de l’identité et l’image de la marque en ligne.

Les entreprises B2B ne sont pas épargnées. Avec la multiplication des réseaux sociaux professionnels et des communautés de pratique , la gestion de l’e-réputation est un processus à ne pas omettre ni négliger.

5. Que recommanderiez-vous aux entreprises qui souhaitent aujourd’hui gérer leur e-réputation ?

Avant tout se poser, en interne, les bonnes questions : Où va-t-on ? Quels sont les objectifs fixés ? Pourquoi ? Avec  quels moyens (techniques, matériels, humains) ?

Il y a une multitude d’actions et de réflexes de base que l’entreprise se doit d’adopter en interne et en externe pour créer de la valeur autour de son image, de ses produits et services.

–          Surveiller son environnement est l’une des premières actions que doit mener l’entreprise. Ceci lui permettra d’avoir une longueur d’avance en remontant les commentaires et avis positifs/négatifs en temps réel et  réagir de manière ciblée et efficace pour éclaircir toutes les zones d’ombres face à son public qui peut être constitué de clients ou éventuels prospects, partenaires, prestataires…

–          Penser une réelle stratégie de présence et de communication sur les territoires numériques choisis selon les orientations stratégiques de l’entreprise. Choisir  en interne des compétences dédiées pour mener à bien les actions sur le web social.

–          Innover, créer en partageant avec ses communautés.

Les réflexions étant ouvertes, n’hésitez pas à enrichir le débat.

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Dans ce billet, je vais vous parler de l’engagement des marques sur les médias sociaux. Voilà pourquoi.

Suite à mon billet sur la présence des banques françaises sur les médias sociaux, certaines banques (par le biais de leurs responsables communication ou community manager) ont laissé des commentaires pour compléter et/ou clarifier leur position.

D’autres ne se sont pas manifestées et pour engager la conversation,  je leur ai destiné un tweet personnalisé. Aucune réponse de leur part. Ni sur Twitter, ni sur le blog!!

Pourquoi n’ont-elles pas répondu à un tweet qui leur était destiné à l’heure du conversationnel par excellence?

  • N’avaient-elles rien à ajouter?
  • N’étaient-elles pas intéressées?
  • Ou n’y voyaient-elles finalement pas l’utilité d’engager la conversation?

A quoi sert une présence sur les médias sociaux si on ne répond pas aux sollicitations ! Ces entreprises ont-elles pensé leur stratégie de présence et compris les règles du web social!

Qu’est ce que l’engagement sur le web social?

Au delà de la définition littérale du terme « engagement », l’engagement sur le web social est le fait de ne pas seulement ouvrir une porte aux internautes pour qu’ils puissent s’exprimer, c’est être capable derrière d’avoir les moyens de ne pas seulement écouter et de pouvoir mettre en  œuvre les demandes/feedbacks remontés par les  clients.

Régulièrement, je rencontre des marques qui me demandent de les conseiller sur leur présence sur les médias sociaux, leur positionnement et visibilité par rapport à leurs concurrents… rares sont celles qui veulent participer activement à tisser une nouvelle relation avec  leurs partenaires et leurs clients via le web social.

Les exemples qui suivent montrent que l’engagement d’une entreprise sur le web social passe par un certain nombre d’actions dédiées à l’écoute et à la conversation avec les consommateurs/clients. Read More →