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Je veux partager ce billet d’humeur avec nos lecteurs, qui trouvent, que l’on fait du bon travail sur ce blog et qui nous le font savoir.

Récemment,  une agence digitale a relayé mon dernier billet sur la maîtrise de l’image en ligne. En partageant mon papier sur leur blog professionnel, cette agence a critiqué une partie de mon approche sans aller plus loin dans ses explications.

J’exerce ici mon droit de réponse à ce genre d’agissement qui font que les efforts de professionnels comme nous ne passent pas inaperçus.

La curation est-elle bénéfique pour tout le monde?

Le principe de la curation ne me gène pas en soi: partager ses lectures avec son cercle social, pourquoi pas. C’est devenu une pratique incontournable du web social. Mais quand c’est une agence du même domaine d’activité que moi qui en relayant mon contenu, se permet de le critiquer sans étayer son point de vue, il y a effectivement un problème.

L’agence en question a pris la peine d’écrire en seulement 5 lignes ce qu’elle pensait de mon billet qui faisait 2 pages. Voici comment elle a présenté les choses à ses lecteurs:

Je cite: « La question posée par le blog Digital Reputation se veut un peu paradoxale : sa réponse se trouve dans le nom du blog. »

Personnellement, je ne comprend pas le rapport entre le nom de mon blog et la réponse à la question. Et surtout en quoi est-ce paradoxal?
Je continue donc la lecture des 3 autres lignes restantes…

Je cite: « Je ne suis d’ailleurs pas tout à fait d’accord avec l’auteur qui commence en indiquant qu’il faut maîtriser son image. Sur internet, on ne maitrise rien du tout, on accompagne, au mieux. »

Permettez moi à ce stade de douter du professionnalisme de cette agence, qui en une phrase, non seulement critique mon analyse de 2 pages, mais ne prend aucune peine à étayer ses propos et me prend moi et ses lecteurs pour de vrais incultes.

La critique est certes facile. Dès qu’il faut démontrer son savoir faire et le faire savoir, il n’y a plus grand monde.

Trop c’est trop!

Ceci est peut être la goute qui a fait déborder le verre, mais cela fait longtemps que j’observe le comportement de certains « professionnels » de l’e-réputation qui prônent tout et n’importe quoi juste pour amasser le plus d’audience, le plus de notoriété, de référencement sur les moteurs de recherche…entrainant avec eux la décadence de vrais métiers.

D’ailleurs cette agence n’oublie pas de rappeler que la curation lui apporte un avantage à son blog.

Je cite: « Bien sûr, soyons transparent, la curation apporte aussi un avantage à un blog qui le pratique, comme celui de Yourastar. Elle lui permet, au travers d’une veille, de partager rapidement avec son lectorat du contenu plus facile à produire que l’écriture in extenso de billets originaux. Produire du contenu permet de se faire référencer par Google et donc de développer sa notoriété en ligne. »

Pour conclure, le fait qu’un autre professionnel relaie un de mes contenus ne me dérange point. Au contraire, quand j’écris mes billets c’est pour les faire partager avec un grand nombre de personnes et quand un autre professionnel veut critiquer, de manière constructive, une de mes approches, là aussi je suis partante, car par expérience, l’échange est la meilleure manière d’avancer.

Mais lorsqu’il s’agit du blog professionnel d’une agence digitale, la moindre des choses c’est d’exiger un minimum de professionnalisme et d’élever le niveau de nos échanges.

Cette agence a eu tort de ne pas développer ses critiques en se contentant de faire de la curation de contenu pour son audience, sa notoriété et son référencement sur les moteurs de recherche. Elle a voulu donc, le temps d’un billet relayé sur son blog, faire du contenu et de l’audience sur mon dos!

A bon entendeur, soyez exigeant envers les autres comme vous l’êtes envers vous même!

Pour lire le billet relayé et sa MAJ c’est ici

Maitrise image

A l’ère de la digitalisation et de la fluidité des contenus, maitriser sa sphère conversationnelle (contenus, contenants, communautés,) devient un impératif. En d’autres termes, si une entité veut influer sur son e-réputation, elle se doit de maitriser son image.

Être maître de son image et faire de sa réputation un atout : tel est mon crédo. Mais comment  maitriser l’image qui n’est autre qu’un condensé de perceptions et sentiments d’autrui à l’égard d’un sujet ou d’un objet nous concernant ?

Pour une compagnie qui veut influer sur sa réputation, le but serait d’engager des conversations avec son public cible afin de préparer le terrain d’une relation solide avec ses clients, partenaires et employés pour en tirer le maximum de gain pour son activité.

Sur le web social, il y a plusieurs manières de produire de la richesse. Mais avant d’atteindre ce seuil, refléter une image de marque maitrisée est l’une des premières strates. Pour y arriver, voici mes recommandations schématisées et détaillées ci dessous:

  1. Rester en constante écoute : l’audit et la veille en continu permettent de repérer ce que les gens disent de vous, de votre marché et activité. Qu’est ce qu’ils cherchent, où sont- ils et qui ils sont réellement. Sans cette première pierre, l’édifice social d’une compagnie est voué à l’échec car on ne peut maitriser son image si on ne maitrise pas le contenu des conversations qui constituent cette image.
  2. Agir en toute transparence : Sur le web social, il n’est pas question de faire des excès de zèle et des promesses non tenues. Il suffit d’un petit incident pour provoquer une crise sans précédent. Les marques oublient souvent que derrières les milliers de « fans » sur Facebook, il y a aussi bien des adeptes/ambassadeurs, des détracteurs mais aussi des gens qui se retrouvent là juste pour meubler leur temps libre. Quand un faux pas est commis, il vaut mieux être sur un terrain préparé, connu et communiquer en toute transparence. L’action est l’ancêtre de l’expérience. Blinder sa communication, respecter un ton et un timing dans son engagement vis-à-vis de son public est un bon début d’action et d’expérimentation sur le terrain des médias sociaux qui ont la particularité d’une vague dont on ignore la forme et la force qu’une fois échouée.
  3. Construire avec confiance : mettre en avant ses valeurs, connaitre ses moyens, bâtir son image de marque qui sera la pierre angulaire et le gage de confiance d’une communication et d’une image maitrisée sur le web. L’image de marque doit être le cœur des préoccupations des compagnies. Selon la définition du dictionnaire, l’image de marque est l’ensemble des signes par lesquels une institution, une entreprise, une personne manifeste avantageusement sa spécificité, ses qualités auprès du public, dans un souci de notoriété. Cette définition met l’accent sur deux aspects essentiels pour une image de marque: la spécificité et la notoriété qui mènent tous deux vers la réputation.

Afin d’influer sur sa réputation, il devient donc indispensable de construire et maitriser son image de marque qui fera la spécificité de l’entreprise auprès de ses consommateurs, usagers ou futurs clients.

N’hésitez pas à débattre avec moi sur le sujet.

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Article  publié la veille dans l’ouvrage collaboratif  « Questions d’entreprises sur l’e-réputation » édité par le Club E-réputation. Mars 2012.

questions dentreprise sur lereputation_cluberep

J’ai le plaisir de vous annoncer la publication de l’ouvrage collaboratif numérique « questions d’entreprise sur l’e-réputation » initié par le Club E-réputation, l’Association des professionnels de l’E-réputation.

13 professionnels membres du club e-réputation ont répondu aux questions que se posent la plupart des décideurs en entreprise:

  1. Etat des lieux: qu’est-ce que recouvre l’e-réputation, quels sont les métiers, les acteurs.
  2. Quel est l’impact des médias sociaux sur son e-réputation et comment le prendre en compte ?
  3. Comment gérer et prévenir une crise?
  4. Peut-on influer sur son e-réputation et comment ?
  5. E-réputation : faut-il l’internaliser ou l’externaliser (avantages et inconvénients) ?

J’ai personnellement répondu à la 4ème question en mettant en avant l’intérêt de maîtriser son image pour influer sur son e-réputation et en faire un atout. J’ai ensuite fait mes recommandations sur la base d’une bonne écoute, d’une action transparente et d’une image de marque bâtie avec confiance.

L’ouvrage est en consultation et téléchargement libres ici:

Pour toute rediffusion, merci de respecter la licence CC BY-NC-SA 2.0 sous laquelle est diffusé l’ouvrage et les contributions de chaque professionnel.

Pour en savoir plus sur le Club E-réputation et ses activités, consultez le site de l’association: www.club-ereputation.fr