A la veille du premier tour des élections primaires citoyennes, les prémisses de la bataille politique des présidentielles voient le jour et si l’on observe bien, un phénomène de société est entrain de s’enraciner dans les moeurs.
De la campagne à la compagne:
Aujourd’hui, un candidat à l’élection présidentielle ne peut plus ignorer les questions et les allégations portées sur sa vie privée. Le cas que nous offre l’actualité de ces derniers jours est des plus parlants.
François Hollande, le nom du candidat aux primaires du Parti Socialiste fait le tour de quelques JT, radios et de la twitosphère. En quelques heures, le nom du candidat n’est plus assimilé à son écosystème politique: Primaires Socialistes, Parti Socialiste ou encore Présidentielles mais plutôt à son écosystème privé: Valérie Trierweiler, sa compagne.
Suite à une recherche rapide effectuée sur Topsy, deux observations se dégagent sur la (e) réputation de François Hollande:
- la notoriété du candidat a augmenté. Si l’on compte le nombre de mentions le concernant par rapport aux 7 derniers jours, elle a presque doublé.
– l’image du candidat est entachée. Les tweets le concernant évoquent désormais les mots: Plainte, Enquête ou encore Police.
A noter, tout de même, que l’information émise par l’Express est au conditionnel et donc sujette à confirmation.
Constats
La frontière entre vie privée et vie publique d’un candidat à une élection présidentielle est certes désuète. Désormais, les avis et perceptions, qui constituent l’image, concerneront aussi le (la) conjoint (e) du candidat.
En refaisant la même requête, 12h plus tard sur Topsy, j’ai constaté qu’il ne remonte presque plus de mentions sur la vie privée du candidat mais les conversations sont revenues à la « normale » et concernent les sujets de campagne ou les propositions politiques de François Hollande.
Ce qui nous amène à la question de départ: la vie privée est-elle un élément déterminant de la réputation d’un candidat? Je ne pense pas. La preuve par l’exemple et l’expérience entreprise en ces 12h d’intervalles. Le sujet s’est essoufflé ou bout de quelques heures, ce qui n’a point ébranlé la réputation du candidat.
Une conclusion à tirer de ces constats: pour qu’une réputation soit ébranlée sur le web social, il faut que le « bad buzz » dure plus que 12h, or, généralement si le feu de paille n’est pas repris et relancé par des journalistes, des blogueurs et des utilisateurs notoires, il finit en cendres.
Et vous, quel est votre point de vue sur la question?
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Crédits Image de garde: AFP