louison

En plein congé maternité (eh oui bientôt maman ;)) , je prends le temps d’une brève analyse liée à l’actualité web-politique du moment.

En effet, il y a deux jours, le tweet de la première dame de France a fait déferlé une vague incroyable de commentaires pro ou contre sa démarche mais la tendance de Twitter, média public à haute résonance est plus que jamais avérée. L’heure est aux constats!

La popularité incontestée du Tweet

De plus en plus de personnes, notamment les journalistes, privilégient Twitter comme mode de communication: simple, efficace et très populaire. Seulement, il ne faut pas oublier que même s’il s’agit d’un perchoir facile d’accès, Twitter reste néanmoins un endroit public, où les Retweets et autres commentaires peuvent vite dégénérer faute d’une communication maitrisée.

Je note, comme au début de l’utilisation des blogs par certains comme un journal intime ou un lieu de défouloir, qu’il y a le même phénomène qui se produit par certains utilisateurs de Twitter qui le prennent pour un confessionnel ou un exutoire et oublient la dimension « médiatique » et publique de la plateforme.

De la force d’un Tweet

Si un média traditionnel (tv, journal ou radio) publie ou relaie une information, celle-ci n’aurait pas le même impact, ni la même durée de vie que sur Twitter car un tweet, permet par sa forme simple et abrégée de faire le tour du monde, toucher un très grand nombre de personnes qu’un média traditionnel et façonner plus facilement l’opinion de ceux qui le relaient.

Nous vivons dans un monde où les décisions se prennent de plus en plus vite et où les opinions n’ont plus besoin d’un délai générationnel pour être forgées et façonnées. Twitter est la preuve par excellence du changement de notre époque et sa force vient des « personnes-relai », ces twittos prêts à amplifier chaque tweet en le transmettant au plus grand nombre.

(…) Et si on revenait sur le tweet de la première dame?

Un tweet (qui émane, sans doute, d’une opinion personnelle) a fait l’effet d’une bombe sur un évènement politique local (La Rochelle) et lui a donné une dimension et une résonance médiatique globales sans équivoque et en peu de temps. Il a aussi éclipsé la conférence de presse qui avait lieu sur place pour soutenir une candidate ainsi que l’écho des nombreux journalistes qui relayaient cet évènement sur le terrain.

On déduira de cette petite histoire que pour une communication ciblée, un tweet peut être efficace mais qu’il ne faut pas négliger la frontière « transparente mais existante »entre le privé et le public ainsi que la dimension globale que prennent nos propos sur un réseau social.

Ayant déjà évoqué cette question du privé et du public sur le web social, je reste convaincue du caractère public des réseaux sociaux notamment de Twitter. Il est nécessaire de préparer et maitriser sa communication sur les réseaux sociaux autant on le ferait sur un média traditionnel, pour garantir une image de marque.

La force du Tweet est désormais avérée, à nous de « dealer » avec cette nouvelle donne et d’en tirer toujours le meilleur!

Si vous avez d’autres réflexions sur ce sujet, n’hésitez pas, cet espace est ouvert pour çà.

halte_

Je veux partager ce billet d’humeur avec nos lecteurs, qui trouvent, que l’on fait du bon travail sur ce blog et qui nous le font savoir.

Récemment,  une agence digitale a relayé mon dernier billet sur la maîtrise de l’image en ligne. En partageant mon papier sur leur blog professionnel, cette agence a critiqué une partie de mon approche sans aller plus loin dans ses explications.

J’exerce ici mon droit de réponse à ce genre d’agissement qui font que les efforts de professionnels comme nous ne passent pas inaperçus.

La curation est-elle bénéfique pour tout le monde?

Le principe de la curation ne me gène pas en soi: partager ses lectures avec son cercle social, pourquoi pas. C’est devenu une pratique incontournable du web social. Mais quand c’est une agence du même domaine d’activité que moi qui en relayant mon contenu, se permet de le critiquer sans étayer son point de vue, il y a effectivement un problème.

L’agence en question a pris la peine d’écrire en seulement 5 lignes ce qu’elle pensait de mon billet qui faisait 2 pages. Voici comment elle a présenté les choses à ses lecteurs:

Je cite: « La question posée par le blog Digital Reputation se veut un peu paradoxale : sa réponse se trouve dans le nom du blog. »

Personnellement, je ne comprend pas le rapport entre le nom de mon blog et la réponse à la question. Et surtout en quoi est-ce paradoxal?
Je continue donc la lecture des 3 autres lignes restantes…

Je cite: « Je ne suis d’ailleurs pas tout à fait d’accord avec l’auteur qui commence en indiquant qu’il faut maîtriser son image. Sur internet, on ne maitrise rien du tout, on accompagne, au mieux. »

Permettez moi à ce stade de douter du professionnalisme de cette agence, qui en une phrase, non seulement critique mon analyse de 2 pages, mais ne prend aucune peine à étayer ses propos et me prend moi et ses lecteurs pour de vrais incultes.

La critique est certes facile. Dès qu’il faut démontrer son savoir faire et le faire savoir, il n’y a plus grand monde.

Trop c’est trop!

Ceci est peut être la goute qui a fait déborder le verre, mais cela fait longtemps que j’observe le comportement de certains « professionnels » de l’e-réputation qui prônent tout et n’importe quoi juste pour amasser le plus d’audience, le plus de notoriété, de référencement sur les moteurs de recherche…entrainant avec eux la décadence de vrais métiers.

D’ailleurs cette agence n’oublie pas de rappeler que la curation lui apporte un avantage à son blog.

Je cite: « Bien sûr, soyons transparent, la curation apporte aussi un avantage à un blog qui le pratique, comme celui de Yourastar. Elle lui permet, au travers d’une veille, de partager rapidement avec son lectorat du contenu plus facile à produire que l’écriture in extenso de billets originaux. Produire du contenu permet de se faire référencer par Google et donc de développer sa notoriété en ligne. »

Pour conclure, le fait qu’un autre professionnel relaie un de mes contenus ne me dérange point. Au contraire, quand j’écris mes billets c’est pour les faire partager avec un grand nombre de personnes et quand un autre professionnel veut critiquer, de manière constructive, une de mes approches, là aussi je suis partante, car par expérience, l’échange est la meilleure manière d’avancer.

Mais lorsqu’il s’agit du blog professionnel d’une agence digitale, la moindre des choses c’est d’exiger un minimum de professionnalisme et d’élever le niveau de nos échanges.

Cette agence a eu tort de ne pas développer ses critiques en se contentant de faire de la curation de contenu pour son audience, sa notoriété et son référencement sur les moteurs de recherche. Elle a voulu donc, le temps d’un billet relayé sur son blog, faire du contenu et de l’audience sur mon dos!

A bon entendeur, soyez exigeant envers les autres comme vous l’êtes envers vous même!

Pour lire le billet relayé et sa MAJ c’est ici

schema_cycle_info_politique

A l’approche des élections présidentielles, tous les candidats vont certainement tabler sur le web social pour s’en servir comme canal de communication, de propagande voire de viralité.

Peut-on pour autant parler d’e-réputation pour ces acteurs politiques ? Les personnes qui se présentent ou se présenteront aux prochaines élections présidentielles, seront toutes plus ou moins connues du grand public.

Les médias de masse (TV, Presse, Radio) relayeront les détails sur leurs campagnes, leurs programmes ainsi que leurs moindres égarements de conduite. Les internautes via les médias sociaux relayeront et discuteront majoritairement de ces mêmes sujets. Par ailleurs, les contenus produits par les candidats, diffusés sur les médias sociaux et qui seront fortement plébiscités par les internautes, seront relayés par les médias de masse.

Nous assisterons vraisemblablement dès la rentrée, à des cycles de l’information, comme spécifié dans le schéma ci-dessous :

Ainsi, l’e-réputation des candidats aux élections présidentielles est quasiment semblable à la réputation de ces candidats sur les médias de masse.

Le monde (politique) se divise en deux catégories

Tous les acteurs de la vie politique ne sont pas voués à se présenter aux élections présidentielles. La plupart d’ailleurs, n’ont pas une forte exposition médiatique.

Les acteurs politiques se divisent en deux catégories :

  1. les plus exposées médiatiquement, qui sont connus d’une bonne partie du grand public grâce aux médias de masse. Leur e-réputation est quasiment semblable à leur réputation sur les médias de masse
  2. les moins exposés, très peu cités dans les médias de masse nationaux et potentiellement plus cités dans les médias de masse régionaux. Ceux-là auront la plupart des cas, une e-réputation différente de leur réputation sur les médias de masse nationale ou régionale.

Tout est une question de volumétrie

Les ressources disponibles en ligne qui relayent les activités d’un acteur politique médiatisé sont suffisamment abondantes pour estomper un contenu « original » généré par un internaute ou une conversation « originale » tenue par des internautes. Peu importe la tonalité du propos, l’originalité relève du sujet du contenu ou de la conversation qui ne reprend pas l’actualité.

Cet effet est davantage accentué par les moteurs de recherche qui privilégient l’abondance à l’originalité. Le contenu original, à moins d’être fortement relayé (probabilité très minime), sera noyé dans l’abondance.

A l’opposé, un acteur politique moins exposé dans les médias de masse sera potentiellement plus exposé dans les médias sociaux ; par conséquent pas à l’abri d’un contenu ou d’une conversation qui porte atteinte à sa réputation.

Les acteurs politiques les plus aguerris ont d’ores et déjà une présence en ligne, produisent régulièrement du contenu voire animent des communautés. L’e-réputation de l’homme politique, 2ème catégorie, se gère et se mesure à l’instar de l’e-réputation d’une marque. Le processus est débuté par un audit d’image, suivi d’une définition et mise en œuvre d’une stratégie de présence et d’engagement sur les médias sociaux, couplé à un suivi régulier de l’image en ligne.

Et si on écoutait ce que disent les citoyens

Les marques ayant intégré la culture du web social ont compris tout l’intérêt d’être à l’écoute des conversations des internautes pour préserver leur image en ligne, ajuster leurs activités marketing et adapter leurs produits aux attentes des consommateurs. Est-il si difficile de le faire pour la politique ?

Aujourd’hui, les partis et les acteurs politiques à l’instar des marques commerciales, usent des  techniques de marketing et d’influence pour promouvoir leur image et drainer le maximum de lecteurs et donateurs. Ils pourraient s’améliorer en écoutant les conversations des internautes, qui permettront : d’avoir le pouls de popularité, de révéler les forces et les faiblesses et surtout de faire l’inventaire des attentes

Le monitoring des médias sociaux en politique c’est du Gagnant/Gagnant : autant pour les acteurs politiques que pour les citoyens

A méditer pour la rentrée ;)

Comment le monitoring des médias sociaux dans le domaine politique pourrait révéler les intentions de votes ?

e-book_veille

Voici une très intéressante question à laquelle j’ai pris un immense plaisir à répondre dans le cadre de ma participation à l’e-book: regards croisés sur la veille, initié entre autres par Flavien Chantrel alias @Moderateur, Camille Alloing alias @Caddereputation et Anne-Laure Raffestin alias @alraffestin . Je les remercie tous au passage pour leur invitation, leur disponibilité et leur réactivité.

Ce projet collaboratif regroupe une belle palette de professionnels de la veille mais aussi des travailleurs de l’ombre qui ont fait que ce projet aille à son terme:

Organisation et coordination : Anne-Laure Raffestin, Camille Alloing, Flavien Chantrel et Terry Zimmer alias @Terryzim
Mise en page : Anne-Laure Raffestin
Charte graphique : Morgane Maillard

Auteurs :

Témoignages

Pour lire l’e-book et le télécharger, c’est ici:

Très bonne lecture et n’hésitez pas à me laisser vos feedbacks.

tendances_veille

Nous avons contribué récemment à un livre blanc sur les tendances de la veille en 2011, à l’initiative de PowerOn, agence webmarketing spécialisée dans les médias sociaux. Merci à Clémentine Liss et Jean François Ruiz,  les coordinateurs du projet.

Ont participé également à ce livre blanc :

Notre humble contribution à ce livre collaboratif, concerne la veille sur les médias sociaux à vocation des entreprises ou institutions désireuses de gérer leur notoriété en ligne et protéger leur image dans le web.

Avant d’évoquer les tendances, nous parlons dans un premier temps de l’état actuel de la veille des médias sociaux :

  • La maturité des techniques de collecte des documents et conversations. En effet, plusieurs projets Open Source permettent d’accéder facilement aux API des sites sociaux ou de crawler de larges domaines du web. (Cf. « La recherche d’information à l’ère du web social»)
  • Le nombre important d’applications gratuites dédiées à la veille sur le web social. Ces applications sont soit dédiées à un service social donné comme Twitter ou bien agrègent des données en provenance d’une multitude de plateformes sociales comme Facebook et LinkedIn.
  • Le grand coup de promotion aux médias sociaux suscité par les soulèvements populaires dans les pays arabes. Ces médias sont considérés désormais comme un média de relai et d’expressions (Cf. Le pouvoir politique des médias sociaux). Ils ont plus de crédits auprès des agences de presse, des journalistes et des politiques. Exemple intéressant : tableau de bord Twitter d’Eljazeera
  • Des retours d’expériences probants sur la veille des médias sociaux, outre atlantique et en France
  • Débuts d’expérimentations pour intégrer les données issues du web aux données de l’entreprise, notamment les données CRM (CaptainDash)
  • Les moteurs de recherche classiques intègrent la recherche en temps réel (Google) et les scores issus des médias sociaux (Bing)
  • Les médias sociaux génèrent un volume important de données, très difficiles à gérer par des processus 100% humains.
  • Ignorance, dénigrement ou méfiance vis-à-vis des médias sociaux par les décideurs. D’où, le peu de crédit accordé à la veille. Mais dès qu’une crise survienne, comme le cas de Nestlé, ils s’empressent de créer des profils sociaux sans réelle stratégie derrière.
  • L’analyse des données collectées et les corrélations possibles sont très peu exploitées dans les outils de veille. Le passage Données –> Information manque souvent.

Dans ce contexte, voici comment nous pensons que les choses vont évoluer en 2011/2012 :

  • La prise de conscience progressive des décideurs de l’importance de la veille des médias sociaux grâce à la multiplication des  crises qui sont survenues par le passé ou qui surviendront dans le futur. Les professionnels du domaine joueront un rôle important dans la sensibilisation et la formation des décideurs à la culture du web social.
  • L’utilisation de la veille des médiaux par les politiques en vue des prochaines échéances électives en France et ailleurs dans le monde, prévues en 2012 pour sonder et influencer les opinions.
  • L’intégration des données de la veille des médias sociaux aux données de l’entreprise pour constituer des tableaux de bords décisionnels globaux. L’environnement numérique deviendra partie intégrante de l’environnement global de l’entreprise.
  • L’intégration des processus de veille des médias sociaux au sein des processus de l’entreprise. Dorénavant, le décideur prendra en compte les tendances et informations remontées en temps réel pour prendre ses décisions.
  • La prise de conscience progressive du volume important des données à traiter et du besoin d’automatiser la collecte.
  • Une meilleure exploitation du web sémantique afin de donner plus de sens aux données collectées.
  • Intégration des aspects de géo-localisation dans les besoins en veille des médias sociaux, surtout à des fins Marketing et sécuritaires.
  • Vulgarisation progressive de l’expression : social media monitoring au sein des sociétés et dans le milieu universitaire
  • La veille des médias sociaux suscitera de plus en plus de challenges (entre autres analyse du son et de l’image) et par conséquent de plus en plus de projets Open Source.
  • Utilisation de la veille des médias sociaux pour prédire le comportement des individus et des institutions. (Cf. Recorded Futures).

Afin de consulter les autres contributions du livre blanc Tendances Veille 2011, vous pourrez télécharger ce livre à cette adresse: http://www.tendances-veille.com/.

Partagez-vous notre vision des médias sociaux ? Avez-vous des compléments ou des retours à nous faire sur votre expérience de veille ?

Vous êtes les bienvenus pour partager avec nous vos avis :-)

KHALED DESOUKI_AFP_Getty Images

Je reprend le titre de l’essai de Clay Shirky « The political power of social media » qui démontre l’impact des manifestations populaires et des médias sociaux sur la sphère politique.

Et parce qu’il est très intéressant après avoir observé, d’analyser le réel impact des médias sociaux sur les révolutions arabes . Ces révolutions qui naissent des jeunes et qui se propagent à tout un peuple pour ensuite ébranler l’équilibre géo-politico-économique de toute une région du monde.

Quel rôle ont joué les médias sociaux dans ces révolutions ainsi que dans d’autres manifestations?

Du #SocialPower et du #SocialMedia

Le 17 janvier 2001, le procès du président Joseph Estrada est à la une de l’actualité aux Philippines. Des manifestants ont réussi par le biais de SMS (+ de 7 millions relayés en 1 semaine) à regrouper des manifestations de +d’1 million de personnes et à faire basculer le cours du procès de l’ex-président.

Cette histoire démontre, pour moi, l’une des preuves irrévocables du pouvoir des médias sociaux en politique. La définition des médias sociaux y trouve tout son sens. Après tout, derrière les avatars, les pseudos et autres profils sociaux n’y a-t-il pas des humains? Que ce soit par le biais de SMS ou de réseaux sociaux en ligne, les personnes créent avec leurs conversations des médias puissants.

Aujourd’hui, l’ère informationnelle et ses avancées technologiques ont complètement renversé la donne des révolutions et des guerres et ont réajusté l’équilibre des forces. La généralisation massive des téléphones portables et autres smartphones, et la possibilité de partager les photos et vidéos prises instantanément sur des plateformes comme Facebook, Youtube ou Twitter ont contribué en très grande partie au succès des révolutions qu’ont connu la Tuninie et l’Egypte.

4 vérités inébranlables sur le pouvoir des médias sociaux

- Les médias sociaux sont devenus des médias très puissants: le partage de documents (images, vidéos, podcasts…) en temps réel sur Twitter et Facebook a permis de suivre seconde par seconde ce qui se passait sur le terrain des révolutions en Tunisie et en Égypte. Les médias sociaux, par leurs utilisateurs et leurs conversations, ont conforté leur rôle puissant à transmettre un message à des millions de personnes en un temps record, une caisse de résonance sans équivalent de nos jours.

Un manifestant montre une douille vide. Tunis Janvier 18, 2011. (REUTERS/Zohra Bensemra)

- Les médias sociaux en avant post de l’information: Avec Youtube et Facebook, les jeunes (15-35 ans) ont pu échanger leurs images et vidéos sur les réseaux sociaux. La vitesse de propagation a amplifié le buzz. Tous les ingrédients étaient réunis : des séquences d’affrontements et d’exécutions prises par la population sur place ont immortalisé les instants forts de ces révolutions. Le relai des vidéos par les blogueurs et les twittos a permis leur visionnage par des millions de personnes dans le monde avant de faire le tour des JT et points infos des chaînes TV qui couvraient les évènements.

Des blogueurs égyptiens Anti Moubarak travaillant depuis Place « Tahrir » (Patrick Baz/AFP/Getty Images)

- Les médias sociaux: plateformes par excellence de la fabrication des opinions: les médias sociaux nous donne la possibilité de regrouper notre entourage relationnel (famille, amis, collègues…) sur un seul réseau social et de relayer non seulement nos informations mais surtout nos OPINIONS et avis sur un sujet donné.

Comme le rappelle Clay Shirky dans son essai, en reprenant les propos des sociologues Elihu Katz et Paul Lazarfeld, issus d’une étude d’opinion politique publiée après les élections présidentielles américaines de 1948: « Les médias traditionnels ne suffisent pas à changer l’esprit des gens. Il y a un processus en deux étapes: les avis sont d’abord transmis par les médias et relayés ensuite par les personnes à leurs amis, familles, collègues… C’est lors de cette seconde étape que les opinions politiques sont formées. C’est à cette étape où l’internet en général et les médias sociaux en particulier peuvent faire la différence« .

« Mass media alone do not change people’s minds; instead, there is a two-step process. Opinions are first transmitted by the media, and they get echoed by friends, family members, and colleagues. It is in this second, social step that political opinions are formed. This is the step in wich the Internet in general, and Social Media in particular, can make a difference ».

Elihu Katz & Paul Lazarfeld

Il y a quelques décennies, on votait selon nos références politiques familiales, locales ou régionales. Aujourd’hui, on vote pour une personne et non plus pour un parti. La personnification du pouvoir politique trouve toute sa légitimité dans notre ère où l’image et le branding sont les règles du jeu. Aussi, la démocratisation de l’internet et l’accessibilité d’un très grand nombre de personnes aux réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter, engendre la démocratisation du moi, de l’avis et de l’opinion. Aujourd’hui, tout se dit et se partage publiquement, en temps réel ancré dans la mémoire indélébile du web, ce qui confère aux médias sociaux une grande puissance de frappe pour amplifier la contagion de l’opinion.

-Les médias sociaux: relais indéniable d’évènements:  Facebook joue un grand rôle dans la coordination de manifestations comme celle qui s’est déroulée le 20 février 2011 au Maroc. Les jeunes ainsi que les associations derrière ce mouvement se sont empressés à créer une page sur cet évènement. Ceci a permis de toucher un grand nombre de personnes à travers le pays voire à travers le monde. Le 20 février, plusieurs manifestations pacifiques de milliers de personnes ont eu lieu dans plusieurs villes du royaume. Aujourd’hui la page compte + 31 000 fans.

Conclusion:

Conversations, partage, temps réel, vitesse de propagation, opinions, coordination, tels sont les réels apports des médias sociaux aux manifestations politiques ou a-politiques qu’a connu le monde arabe en particulier ces derniers temps mais que peuvent aussi connaître demain d’autres pays du globe. Pour que les conversations fassent toujours écho, il faut que l’internet reste libre, que l’opinion des internautes conserve sa puissance même si la démocratisation d’un côté peut engendrer la censure ou la surveillance de l’autre côté.

Désormais, les batailles politiques (élections, révolutions…) se joueront aussi sur le ring des médias sociaux.

Avez-vous d’autres vérités à révéler sur le pouvoir des médias sociaux en politique?

Crédits image de garde: KHALED DESOUKI, AFP/Getty Images

Social Media Overlap- Social Media Policy

Dans mes perspectives pour l’année 2011, j’avais mis l’accent sur la consolidation des usages des médias sociaux au sein des entreprises. Je suis convaincue que les entités (entreprises, marques, institutions publiques, gouvernements…) décidées à entrer sur le terrain des médias sociaux et aussi se prémunir de ses dangers, doivent passer impérativement par l’élaboration de stratégies de présence, de communication et d’action sur ces nouveaux territoires.

Et comme je l’ai évoqué lors d’une récente interview, une stratégie (globale ou spécifique) efficace sur les médias sociaux doit aussi englober une politique ou charte des médias sociaux. Cette charte naît de l’historique et des valeurs de l’entité. Elle est réalisée en interne avec l’aide de prestataires expérimentés du terrain et devient, in fine, un guide de communication pour les collaborateurs proches ou lointains de l’entité, désireux se prononcer sur elle ou en son nom.

Cette action s’imbrique en amont de l’action sur le terrain des médias sociaux et doit figurer dans les préoccupations premières de chaque entité et bénéficier de l’intelligence et de l’effort collectifs de ses collaborateurs, ses premiers ambassadeurs.

Quel intérêt d’une politique/charte des médias sociaux pour une entité?

Avoir une charte des médias sociaux éclairera l’entité sur ses réels objectifs en ligne, sur la manière dont elle se voit et sur l’image qu’elle veut refléter. Elle servira aussi de ligne directrice des communications des employés, collaborateurs ou toute personne, dans le cercle proche de l’entité qui souhaite parler en son nom. C’est une sorte de code de conduite qui édicte les grandes règles de communication sur l’entité. C’est pour cela que la rédaction d’une telle charte doit être pilotée par des collaborateurs conscients à la fois des valeurs de l’entreprise et des challenges des médias sociaux.

L’intérêt de cette charte est aussi d’éclairer l’écosystème de l’entité sur ses valeurs et d’édicter certaines règles de transparence que certaines entités (entreprises et gouvernements) peinent à formuler.

Comment élaborer une politique/charte des médias sociaux?

Récemment, j’ai travaillé sur une charte d’utilisation des médias sociaux. Dans le cadre de mon intervention, j’ai réalisé la présentation ci-dessous afin de sensibiliser mes interlocuteurs d’une part, aux opportunités qui s’offrent aux entités dotées d’une charte des médias sociaux et d’autre part les éclairer sur les risques qui guettent celles qui n’ont pas encore fait ce choix.

Et vous? Voyez vous d’autres points à inclure dans une politique/ charte des médias sociaux?

En tout cas, je me tiens à votre disposition pour échanger ou collaborer de près ou de loin sur ce sujet!

Droits image de garde: http://www.flickr.com/photos/intersectionconsulting/4412472230/