louison

En plein congé maternité (eh oui bientôt maman ;)) , je prends le temps d’une brève analyse liée à l’actualité web-politique du moment.

En effet, il y a deux jours, le tweet de la première dame de France a fait déferlé une vague incroyable de commentaires pro ou contre sa démarche mais la tendance de Twitter, média public à haute résonance est plus que jamais avérée. L’heure est aux constats!

La popularité incontestée du Tweet

De plus en plus de personnes, notamment les journalistes, privilégient Twitter comme mode de communication: simple, efficace et très populaire. Seulement, il ne faut pas oublier que même s’il s’agit d’un perchoir facile d’accès, Twitter reste néanmoins un endroit public, où les Retweets et autres commentaires peuvent vite dégénérer faute d’une communication maitrisée.

Je note, comme au début de l’utilisation des blogs par certains comme un journal intime ou un lieu de défouloir, qu’il y a le même phénomène qui se produit par certains utilisateurs de Twitter qui le prennent pour un confessionnel ou un exutoire et oublient la dimension « médiatique » et publique de la plateforme.

De la force d’un Tweet

Si un média traditionnel (tv, journal ou radio) publie ou relaie une information, celle-ci n’aurait pas le même impact, ni la même durée de vie que sur Twitter car un tweet, permet par sa forme simple et abrégée de faire le tour du monde, toucher un très grand nombre de personnes qu’un média traditionnel et façonner plus facilement l’opinion de ceux qui le relaient.

Nous vivons dans un monde où les décisions se prennent de plus en plus vite et où les opinions n’ont plus besoin d’un délai générationnel pour être forgées et façonnées. Twitter est la preuve par excellence du changement de notre époque et sa force vient des « personnes-relai », ces twittos prêts à amplifier chaque tweet en le transmettant au plus grand nombre.

(…) Et si on revenait sur le tweet de la première dame?

Un tweet (qui émane, sans doute, d’une opinion personnelle) a fait l’effet d’une bombe sur un évènement politique local (La Rochelle) et lui a donné une dimension et une résonance médiatique globales sans équivoque et en peu de temps. Il a aussi éclipsé la conférence de presse qui avait lieu sur place pour soutenir une candidate ainsi que l’écho des nombreux journalistes qui relayaient cet évènement sur le terrain.

On déduira de cette petite histoire que pour une communication ciblée, un tweet peut être efficace mais qu’il ne faut pas négliger la frontière « transparente mais existante »entre le privé et le public ainsi que la dimension globale que prennent nos propos sur un réseau social.

Ayant déjà évoqué cette question du privé et du public sur le web social, je reste convaincue du caractère public des réseaux sociaux notamment de Twitter. Il est nécessaire de préparer et maitriser sa communication sur les réseaux sociaux autant on le ferait sur un média traditionnel, pour garantir une image de marque.

La force du Tweet est désormais avérée, à nous de « dealer » avec cette nouvelle donne et d’en tirer toujours le meilleur!

Si vous avez d’autres réflexions sur ce sujet, n’hésitez pas, cet espace est ouvert pour çà.

KHALED DESOUKI_AFP_Getty Images

Je reprend le titre de l’essai de Clay Shirky « The political power of social media » qui démontre l’impact des manifestations populaires et des médias sociaux sur la sphère politique.

Et parce qu’il est très intéressant après avoir observé, d’analyser le réel impact des médias sociaux sur les révolutions arabes . Ces révolutions qui naissent des jeunes et qui se propagent à tout un peuple pour ensuite ébranler l’équilibre géo-politico-économique de toute une région du monde.

Quel rôle ont joué les médias sociaux dans ces révolutions ainsi que dans d’autres manifestations?

Du #SocialPower et du #SocialMedia

Le 17 janvier 2001, le procès du président Joseph Estrada est à la une de l’actualité aux Philippines. Des manifestants ont réussi par le biais de SMS (+ de 7 millions relayés en 1 semaine) à regrouper des manifestations de +d’1 million de personnes et à faire basculer le cours du procès de l’ex-président.

Cette histoire démontre, pour moi, l’une des preuves irrévocables du pouvoir des médias sociaux en politique. La définition des médias sociaux y trouve tout son sens. Après tout, derrière les avatars, les pseudos et autres profils sociaux n’y a-t-il pas des humains? Que ce soit par le biais de SMS ou de réseaux sociaux en ligne, les personnes créent avec leurs conversations des médias puissants.

Aujourd’hui, l’ère informationnelle et ses avancées technologiques ont complètement renversé la donne des révolutions et des guerres et ont réajusté l’équilibre des forces. La généralisation massive des téléphones portables et autres smartphones, et la possibilité de partager les photos et vidéos prises instantanément sur des plateformes comme Facebook, Youtube ou Twitter ont contribué en très grande partie au succès des révolutions qu’ont connu la Tuninie et l’Egypte.

4 vérités inébranlables sur le pouvoir des médias sociaux

- Les médias sociaux sont devenus des médias très puissants: le partage de documents (images, vidéos, podcasts…) en temps réel sur Twitter et Facebook a permis de suivre seconde par seconde ce qui se passait sur le terrain des révolutions en Tunisie et en Égypte. Les médias sociaux, par leurs utilisateurs et leurs conversations, ont conforté leur rôle puissant à transmettre un message à des millions de personnes en un temps record, une caisse de résonance sans équivalent de nos jours.

Un manifestant montre une douille vide. Tunis Janvier 18, 2011. (REUTERS/Zohra Bensemra)

- Les médias sociaux en avant post de l’information: Avec Youtube et Facebook, les jeunes (15-35 ans) ont pu échanger leurs images et vidéos sur les réseaux sociaux. La vitesse de propagation a amplifié le buzz. Tous les ingrédients étaient réunis : des séquences d’affrontements et d’exécutions prises par la population sur place ont immortalisé les instants forts de ces révolutions. Le relai des vidéos par les blogueurs et les twittos a permis leur visionnage par des millions de personnes dans le monde avant de faire le tour des JT et points infos des chaînes TV qui couvraient les évènements.

Des blogueurs égyptiens Anti Moubarak travaillant depuis Place « Tahrir » (Patrick Baz/AFP/Getty Images)

- Les médias sociaux: plateformes par excellence de la fabrication des opinions: les médias sociaux nous donne la possibilité de regrouper notre entourage relationnel (famille, amis, collègues…) sur un seul réseau social et de relayer non seulement nos informations mais surtout nos OPINIONS et avis sur un sujet donné.

Comme le rappelle Clay Shirky dans son essai, en reprenant les propos des sociologues Elihu Katz et Paul Lazarfeld, issus d’une étude d’opinion politique publiée après les élections présidentielles américaines de 1948: « Les médias traditionnels ne suffisent pas à changer l’esprit des gens. Il y a un processus en deux étapes: les avis sont d’abord transmis par les médias et relayés ensuite par les personnes à leurs amis, familles, collègues… C’est lors de cette seconde étape que les opinions politiques sont formées. C’est à cette étape où l’internet en général et les médias sociaux en particulier peuvent faire la différence« .

« Mass media alone do not change people’s minds; instead, there is a two-step process. Opinions are first transmitted by the media, and they get echoed by friends, family members, and colleagues. It is in this second, social step that political opinions are formed. This is the step in wich the Internet in general, and Social Media in particular, can make a difference ».

Elihu Katz & Paul Lazarfeld

Il y a quelques décennies, on votait selon nos références politiques familiales, locales ou régionales. Aujourd’hui, on vote pour une personne et non plus pour un parti. La personnification du pouvoir politique trouve toute sa légitimité dans notre ère où l’image et le branding sont les règles du jeu. Aussi, la démocratisation de l’internet et l’accessibilité d’un très grand nombre de personnes aux réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter, engendre la démocratisation du moi, de l’avis et de l’opinion. Aujourd’hui, tout se dit et se partage publiquement, en temps réel ancré dans la mémoire indélébile du web, ce qui confère aux médias sociaux une grande puissance de frappe pour amplifier la contagion de l’opinion.

-Les médias sociaux: relais indéniable d’évènements:  Facebook joue un grand rôle dans la coordination de manifestations comme celle qui s’est déroulée le 20 février 2011 au Maroc. Les jeunes ainsi que les associations derrière ce mouvement se sont empressés à créer une page sur cet évènement. Ceci a permis de toucher un grand nombre de personnes à travers le pays voire à travers le monde. Le 20 février, plusieurs manifestations pacifiques de milliers de personnes ont eu lieu dans plusieurs villes du royaume. Aujourd’hui la page compte + 31 000 fans.

Conclusion:

Conversations, partage, temps réel, vitesse de propagation, opinions, coordination, tels sont les réels apports des médias sociaux aux manifestations politiques ou a-politiques qu’a connu le monde arabe en particulier ces derniers temps mais que peuvent aussi connaître demain d’autres pays du globe. Pour que les conversations fassent toujours écho, il faut que l’internet reste libre, que l’opinion des internautes conserve sa puissance même si la démocratisation d’un côté peut engendrer la censure ou la surveillance de l’autre côté.

Désormais, les batailles politiques (élections, révolutions…) se joueront aussi sur le ring des médias sociaux.

Avez-vous d’autres vérités à révéler sur le pouvoir des médias sociaux en politique?

Crédits image de garde: KHALED DESOUKI, AFP/Getty Images

Technos

Ce billet est le récit de mon humble expérience de 12 mois de développement web (en soirée et weekend) que j’ai souhaitée partager avec les lecteurs fidèles ou itinérants du blog.

Je fais du code (écrire, relire, notifier, pair programming) depuis 2001 : dans un premier temps en école d’ingénieurs et ensuite en SSII. Une fois dans le monde professionnel (depuis 2004), j’ai travaillé sur des environnements propriétaires (Oracle e-business, Business Objects, DateStage….) loin des outils open source et des pratiques/communautés de Hack.

Témoin des mutations (technique puis sociale) que connait le web depuis quelques années, j’ai commencé depuis mars/avril 2009 à scruter quotidiennement les tendances et comportements en ligne, et expérimenter les innombrables applications qui sont éditées chaque jour. La suite, peut être que vous la connaissez, le lancement avec Amal de l‘ancienne version de ce blog pour coucher mes réflexions.

Gestion de contenu

Étant animé par l’action, je ne pouvais pas rester spectateur/critique de ce qui se passe. J’ai commencé par le plus simple : expérimenter WordPress et Drupal pour réaliser des applications de gestion de contenu (WordPress : ce blog et le site d’Amal, Drupal : application d’accès privé de bookmark et brainstorming).  Ces deux CMS sont accessibles techniquement même sans base technique. Aussi, il y a le site des associations  WordPress Francophone et Drupal France qui cumulent un contenu considérable et intéressant sur les deux CMS. Important aussi:  les forums de ces deux communautés. Si vous avez des questions, n’hésitez pas ! Il y aura toujours une personne bien disponible pour vous répondre précisément ou vous donner des pistes.

Pour réaliser des applications de gestion contenu Drupal, WordPress ainsi que Joomla sont les références. Par contre, dès qu’on rentre dans des problématiques poussées dans le développement web (web monitoring, stockage de différents types de médias, architectures distribuées, manipulation des graphes sociaux), ces applications présentent des limites. On retrouve par ailleurs, deux applications basées sur Drupal de web monitoring : Tattler et YouSeeMii


Langages de développement

Pour choisir la bonne technologie pour réaliser des applications web pérennes et robustes, je me suis intéressé à 3 géants du web : Facebook, Twitter et Google. Ils ont été développés à l’origine, respectivement en Python , PHP et Ruby on Rails. Ils ont évolué depuis, du point de vue technique, pour utiliser des technologies comme Java ou Scala et s’appuyer sur des architectures distribuées tel Hadoop. Côté base de données, ils s’appuient actuellement en grande partie sur des NoSQL. D’ailleurs, je recommande aux personnes intéressées le cours du CNAM : Bases de données avancées.

Encouragé par les bons échos que j’ai eu sur le langage Ruby et le fait que Diaspora* soit développé avec, j’ai commencé mon apprentissage du langage (entre temps j’ai commencé à utiliser Ubuntu au lieu de Windows). Là encore, je trouve en français une association, des blogs de développeurs, des forums qui traitent du sujet. Les ressources disponibles et les interactions entre les personnes m’ont permis de rapidement apprendre le langage et prendre plaisir à développer avec.

Il a fallu ensuite me trouver un projet autant pour bien pratiquer à coder que pour valider le module CNAM. Pour cela, j’ai opté pour l’étude des interactions sur Twitter : Identification des leaders d’opinion en politique, dans l’écosystème Twitter.

Bases de données

La quasi majorité des sites web est basée sur la technologie LAMP : Linux, Apache (serveur web), MySQL (base de données) et PHP. C’est une technologie bien rodée et disponible chez l’ensemble des hébergeurs. Avec l’évolution des usages du web et l’augmentation exponentielle du volume de données en ligne, les bases Mysql ont démontré beaucoup de limites et n’étaient pas adaptées aux nouveaux besoins du web. Facebook a développé son propre système de base de données (Cassandra), Idem pour Amazon (SimpleDB) et Twitter (FlockDB : BDD de graphes). Une pléade de BDD NoSQL ont vu le jour ailleurs.

Pour  mon projet d’étude des interactions sur Twitter, j’ai opté pour Neo4j qui est une base de données de graphes en usage depuis quelques années et suffisamment documentée pour l’utiliser via Ruby. Les premiers pas étaient difficiles mais à l’aide d’Andreas Ronge via le mailing-list, j’ai pu rapidement m’approprier les rudiments et expérimenter Neo4j avec Rails tout en expérimentant l’API Twitter. Là aussi, j’ai pu m’appuyer sur les communautés Twitter-Dev et Twitter-Ruby pour répondre à mes questionnements.

Neo4j était bien pour stocker un graphe mais quid des tweets. Pour cela, il me fallait une BDD de documents. En faisant rapidement quelques recherches, j’ai eu à choisir entre MongoDB et CouchDB. J’ai opté pour la deuxième : forte communauté (réponses déjà disponibles ou  rapides à mes questions), accessible via navigateur, assez intuitive, combine à la fois BDD et Serveur Web et adapté aux réseaux sociaux. Plusieurs applications Twitter et Facebook s’appuient dessus.

Web Crawling

Pour étudier les interactions en ligne et analyser les phénomènes du web, il est nécessaire de passer par la phase : Collecte de données. Deux moyens complémentaires pour ce faire : Collecte par API (Twitter, Facebook, Youtube…) et Crawl de ressources en ligne (blogs, forums, wikis…). Si les API sont faciles d’utilisation et accessibles via différents langages de programmation, le Crawl est loin d’être un exercice évident. Le Crawl requiert des ressources matérielles et humaines et aussi beaucoup d’expérimentations en amont des projets. Pour vous faire une bonne idée, je vous suggère de consulter la thèse suivante : Effective Web Crawling qui a donné lieu à un Crawler Open Source (WIRE).

J’ai expérimenté WIRE pour quelques jours. Il est intéressant mais développé en C (langage que je fuis ;)) et ne dispose pas d’une réelle communauté. J’ai cherché à expérimenter d’autres crawlers open sources et j’ai opté pour Nutch. C’est un projet Apache qui dispose d’une forte communauté (française aussi) et largement documentée. J’ai expérimenté Nutch. Il est très intéressant et doté d’un système de plugins qui permet d’ajouter ou de désactiver des fonctionnalités. Je n’ai pas encore opéré un large crawl mais de ce que j’ai lu, il est capable d’emmagasiner des millions, voir des milliards de pages (via une architecture distribuée Hadoop).


Web Design

La conception d’interfaces graphiques n’est pas mon point fort. D’ailleurs, je n’ai pas encore vraiment réalisé une interface de bout en bout. Je pense expérimenter dans l’avenir HTML5, Sproutcore et Processing.js pour me faire une idée de ce qui est possible à développer côté navigateur.

La communauté, c’est important

J’ai expérimenté plus d’outils et de technologies que ce que j’ai présentés dans ce billet. A chaque fois, la taille de la communauté a pesé sur mes choix. En effet, au sein d’une communauté, on peut s’attendre à trouver des réponses déjà faites à ces questions ou bien à poser des questions et obtenir des réponses dans des délais corrects. Le facteur temps est important pour moi, vu que je fais du développement durant mon temps libre et j’ai envie d’expérimenter pas mal de choses.

J’ai beaucoup apprécié échanger avec des personnes que je ne connaissais pas et qui se sont proposées pour me donner un coup de main. J’ai aussi à mon tour pris du plaisir à aider d’autres personnes et les guider dans leurs premiers pas. Les technologies Open Source se développent grâce à la bonne volonté des personnes et les interactions au sein des communautés. J’apprends beaucoup en lisant chaque jour les échanges qui ont lieu dans les mailing-lists et apportant quand c’est possible mon humble contribution.

Il n’est pas évident de combiner vie professionnelle, vie personnelle et développement web. Toutefois, l’exploration du web est très stimulante et enrichissante. Je continue alors mon aventure du Hack et du code. Bientôt, je commencerai à partager mon code sous Github.

tweet_motif_bird-logo

La première fois que j’ai utilisé TweetMotif, je n’avais pas réussi à saisir sa réelle utilité ni comment l’exploiter. En lisant le papier qui explicite l’implémentation de cette application, une ampoule s’est allumée :).

TweetMotif est une version évoluée du  Twitter Search, destinée à extraire les termes/expressions « les plus récurrents » qui se trouvent dans les résultats de recherche.

Concrètement : La recherche avec le mot clé « France » sur Twitter Search affiche le mot clé en gras dans un ordre chronologique décroissant.

TwitterMotif groupera les résultats de recherche par « Topic ». Un Topic est un groupe de 1 à 3 mots qui se répètent fréquemment dans les résultats de recherche. A gauche de l’outil, l’ensemble des Topics retrouvés dans les résultats. En cliquant sur un topic donné, s’affichent les tweets  correspondants.

TwitterMotif peut s’avérer très utile pour disposer rapidement des perceptions sur un sujet donné. Je vous laisse deviner d’autres utilités.

Petit bémol : il se peut quand vous saisissez un mot clé donné, que l’outil ne réagisse pas. N’hésitez pas, donc, à rafraichir la page (sans modifier l’url).

Techniquement : TweetMotif utilise l’API SEARCH Twitter pour extraire les tweets. Le code de l’application est accessible en Open Source sur GitHub. Il est codé en Python.

A la prochaine, chers lecteurs  :)  Stay Tuned !!

Agenda Cover Design 2010

Avec la croissance de l’utilisation des médias sociaux et l’intérêt exponentiel des marques et leurs managers pour ces nouveaux territoires numériques, 2010 a été un bon cru pour le web social.

L’occasion de faire le point avant d’entamer la deuxième décennie du deuxième millénaire!

Petit bilan de l’année 2010

1. La popularité des médias sociaux: que ce soit Facebook, Twitter, LinkedIn, Youtube ou encore Foursquare, les médias sociaux ont connu un franc succès auprès de leurs utilisateurs qui ont trouvé, dans ces réseaux, des réponses à leurs besoins tout en contribuant à créer de nouvelles habitudes et pratiques sociales en ligne.

2. La prolifération d’outils: que ce soit aux USA ou en France, 2010 a été l’année de la prolifération d’outils de monitoring et de management (gratuits et payants) des profils sociaux. Des outils qui proposent aux individus/marques un suivi régulier de leurs publications et celles de leur entourage/environnement ainsi qu’un suivi des conversations concernant leurs produits et leur marché sur les réseaux sociaux.

Les plus: ces outils ont permit aux décideurs de prendre conscience de l’enjeu des médias sociaux et de l’intérêt de veiller sur leur environnement numérique. D’ailleurs, les entreprises investissent de plus en plus une partie de leur budget marketing, communication, RH… dans le web social.

Les moins: certains outils payants profitent du nouvel engouement des entreprises pour le web social pour leur vendre l’impossible ou le n’importe quoi. Des services comme la mesure de l’influence qui, à ce jour, n’est pas mesurable, le calcul du ROI (retour sur investissement) au bout de quelques mois alors qu’un bon résultat sur les médias sociaux demande beaucoup de temps, d’engagement et d’efforts.

3. L’utilité des médias sociaux: de plus en plus de personnes recourent à l’information en ligne voire directement sur les médias sociaux (blogs, sites de presse, réseaux sociaux…). Récemment, une étude a révélé que le New York Times avait plus de followers sur Twitter que d’abonnés papier. C’est un tournant pour la presse papier et pour l’usage de ces nouveaux médias.

4. « E-réputation », bankable plus que jamais: 2010 a vu aussi la « fashionisation » du terme e-réputation. De nouveaux acteurs trouvent leur place sur le marché. Que ce soit de nouveaux éditeurs, d’anciennes agences de communication ou encore des pure players, l’e-réputation est entrée au cœur de toutes les prestations d’études et de conseil. Malheureusement, on y trouve des amateurs qui se faufilent sur le marché et vendent du leurre. Qui sait, peut être qu’en 2011, le marché atteindra sa maturité et s’auto-régulera!

5. De nouveaux « habitus sociaux »: 2010 a été l’année de l’usage du mobile. La généralisation des smartphones qui offrent la possibilité aux utilisateurs de se connecter à leurs réseaux favoris en ligne via leur téléphone portable a changé les mœurs et contribué au plébiscite de réseaux grands publics tels que Facebook, Twitter, ou encore Groupon qui permet de recommander directement à son entourage des « deals » ou bonnes affaires. La commercialisation de tablettes (IPAD et autres) a consolidé ces usages.

Aussi, on note que cette année a connu la socialisation massive des sites et des blogs avec l’introduction des fonctions de partages (comme le tweet button pour Twitter  ou le like button pour Facebook) permettant aux internautes de relayer facilement et rapidement le contenu de leur choix à leur réseau présent sur d’autres plateformes.

Notre avis est devenu une donnée marchande de nos jours. Avec le nombre d’avis et de likes recensé sur Twitter & Facebook, les marques ont trouvé un terrain vierge où elles peuvent tester l’idée d’un produit avant de le commercialiser. Cette pratique fait le bonheur des plateformes qui hébergent ces contenus qui en tirent  profit avec l’intégration de la publicité. Cela a permit de transposer des pratiques existantes depuis quelques années sur le web comme le e-commerce qui commence à se généraliser sur les médias sociaux et devient le social commerce ou le social shopping.

On voit même des marques qui, pour attirer l’attention de leur communauté en ligne (clients, concurrents, partenaires, investisseurs…) et montrer la réelle valeur de leur marque, n’hésitent pas à déployer tous les moyens nécessaires pour provoquer du buzz, même du bad buzz. C’était le cas de GAP avec le changement de son logo, ou encore récemment de Yahoo avec l’annonce de la fermeture de Delicious avant de s’ouvrir à l’idée d’un éventuel rachat qui rendra le service de bookmarking plus compétitif.

Notre emplacement est- il aussi important? Avec Foursquare ou encore Facebook places nous n’avons plus de secrets les uns pour les autres. La géolocalisation commence à peine à émerger et tracer avec elle de nouvelles trajectoires, qu’il est relativement tôt d’analyser.

A suivre en 2011

Voici une time line qui résume le paysage du web social de ces 10 dernière années. Elle reprend les principaux supports des médias sociaux et la date de leur lancement sur le marché. Cette chronologie nous donne une vision d’ensemble du début de la « socialisation » du web.

1. La consolidation des usages pour certains, le début d’assimilation pour d’autres: comme le montre la time line ci-dessus, depuis 2006, c’est la frénésie des outils et des usages. L’instantanéité des échanges et la grande vitesse qui régule ce trafic ne facilitent pas l’apprentissage de l’utilisateur moyen qui veut s’initier au web social.

Tandis que certains deviennent des « gourous » en la matière, d’autres surfent entre le furtif et l’incompréhensible. L’écart se creusera de plus en plus en 2011.

2. Des entités plus responsables de leur image en ligne: les entreprises qui ont déjà commencé en 2010 à utiliser et maîtriser les médias sociaux se verront adopter une approche plus globale des médias sociaux en les associant dans les process internes de l’entreprise:  stratégie, marketing, RH, gestion de crise…

3. Les entreprises/marques munies de politiques d’utilisation des médias sociaux: Bien que le sujet a été bien traité par les blogs anglophones et a fait le tour des réseaux sociaux, il n’a pas fait partie des préoccupations effectives de la majorité des entreprises en 2010. Avec seulement 29% des entreprises américaines, comme DELL, Starbucks ou Ford leaders dans le domaine,  adopter une charte des médias sociaux en interne avec des règles spécifiques d’engagement sur les médias sociaux et des règles de communication pour ses employés sera de rigueur en 2011.

Pour le cas de la France, rares sont les entreprises qui commencent dans le social media en adoptant une charte en interne établissant leur manière de considérer les médias sociaux et d’y participer. Mais comme l’a été le monitoring en 2009, c’est un sujet auquel elles vont se confronter tôt ou tard.

4. L’importance des médias sociaux en politique: On l’a vu aux USA en 2008 avec la campagne présidentielle de Barack Obama, on le vivra plus intensément en 2011, en amont des élections présidentielles prévues en 2012 aux USA et en France.

Les médias sociaux deviendront le terrain de communication et de propagande des acteurs politiques. En 2010, les internautes ont exprimé de plus en plus leurs avis et opinions sur les plateformes sociales. Les politiques l’ont bien saisi. C’est un nouveau terrain de présence et de communication qui s’offre à eux.

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A vous de me dire ce que vous avez pensé du web social en 2010, en France, outre atlantique, wherever, you’re welcome!

Crédits image de garde: http://www.flickr.com/photos/il6amo7aq8/4208114224/#/

docteur-tweety-icon

Le 06  juillet 2010, Docteur Tweety le premier moteur de recherche de la twitosphère francophone est né de l’expérience et la ténacité  de Joël Chaudy et de son équipe.

Docteur Tweety en quelques mots:

Semblable au service Search de Twitter, Dr Tweety remonte les tweets francophones postés les 2 dernières semaines, relatifs à la requête de l’utilisateur.  Il permet de classer les tweets « du plus récent au plus ancien » et inversement.

Dr Tweety permet également de classer les résultats par « Score Influence ». Ce score, propriété du moteur de recherche, est calculé en fonction de diverses variables (voir ci-dessous la définition tirée du site).

Quoi de neuf docteur ???

Dès son lancement, l’équipe du Docteur Tweety a été à l’écoute des utilisateurs et à leurs feedbacks. Parmi les fonctionnalités suggérées : la possibilité pour chaque utilisateur de proposer de rajouter un compte Twitter francophone dont les tweets ne sont pas indexés par le moteur de recherche.

Aussitôt demandé, aussitôt fait.

Aujourd’hui, et en exclusivité sur le Digital Reputation Blog,  nous vous annonçons le lancement par Docteur Tweety de cette nouvelle fonctionnalité qui permettra aux utilisateurs de ce service de suggérer l’ajout d’un compte Twitter francophone qui ne figure pas dans les résultats de recherche. Une nouvelle fonction apparait désormais dans la barre de navigation verticale à droite.

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Je viens de découvrir  cette semaine Kurrently en lisant l’article de Penn OLSON.

En le testant, voici mes impressions:

Fonctionnalités clés:

L’outil a la possibilité de remonter les messages postés sur Twitter et Facebook sur une thématique ou un sujet donnés, en temps réel et en un clic. Un moyen efficace pour surveiller et observer l’écho et l’étendue d’un buzz qui nait généralement des deux plateformes conversationnelles les plus utilisées par les internautes. Read More →