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Comme indiqué dans mon billet Freins culturels et techniques à l’émergence de l’entreprise 2.0, j’aborde le sujet Cloud Computing. Le Cloud Computing est un concept qui est en vogue et qui revient souvent dans mes lectures régulières de blogs ou de presses spécialisées.  Le Cloud Computing est à mon sens un concept encore diffus dans l’esprit du grand public et pas assez explicite.

Le Cloud Computing trouve ses origines dans le calcul distribué où il est nécessaire de répartir la charge de calcul sur plusieurs processus (d’une même machine et diverses machines). L’idée sous-jacente est : je parallélise mes calculs et je retrouve le résultat attendu rapidement.

Voyons maintenant la définition donnée par la communauté Wikipedia :

Le Cloud computing est un concept de déportation sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur le poste utilisateur. Bien que l’anglicisme Cloud computing soit largement utilisé en français, on rencontre également les francisations « informatique dans le nuage », « informatique en nuage », « informatique dématérialisée », ou encore « infonuagique ». […..]
Les utilisateurs ou les entreprises ne sont plus gérants de leurs serveurs informatiques mais peuvent ainsi accéder de manière évolutive à de nombreux services en ligne sans avoir à gérer l’infrastructure sous-jacente, souvent complexe. Les applications et les données ne se trouvent plus sur l’ordinateur local, mais – métaphoriquement parlant – dans un nuage (« cloud ») composé d’un certain nombre de serveurs distants interconnectés au moyen d’une excellente bande passante indispensable à la fluidité du système. L’accès au service se fait par une application standard facilement disponible, la plupart du temps un navigateur Web.

Cette définition est très vague et induit plusieurs définitions. Plus bas dans la page Wikipedia, les choses s’éclaircissent et on comprend que le concept de Cloud Computing, correspond concrètement à trois concepts/services distincts :

IAAS [Infrastructure as a Service] : ce service offre aux entreprises la possibilité d’héberger ou de louer l’infrastructure matérielle chez un prestataire tiers. Les services IAAS existent depuis plus de dix ans, toutefois réservés aux entreprises de parc informatique considérable. Grâce à l’avènement des géants du web (Google,Amazon, eBay), leur montée en expertise dans la gestion de gros entrepôts de données réparties et interconnectés à travers le globe et la multiplication des projets open source inhérents aux transports de données sur le web,  le service IAAS évolue et l’offre d’hébergement se démocratise.

PAAS [Plateforme as a Service] : est le service le plus explicite et le plus répandu : les hébergeurs de site web sont des des fournisseurs de PAAS. En effet, ces prestataires mettent à disposition de leurs client à la fois des machines équipées de logiciels pour faire tourner leurs sites web : sites institutionnels, blogs, forums, sites e-commerce.

SAAS [Software as a Service] : est le service le plus récent et le plus connu du grand public (plateformes de blogs, Google docs). Le SAAS a émergé grâce à la démocratisation du web et le large panel de technologies de développement web. Le principe sous-jacent : j’accède à une application, à la quelle j’accédais via  PAAS ou mon ordinateur, via un navigateur web.

Pour aller plus loin

Le Cloud Computing a de beaux jours devant lui tant les entreprises, quelque soit leur taille, cherche à externaliser leurs besoins en informatique (infrastructure, plateformes, applications) et se focaliser sur leur métier. Le marché du Cloud Computing est partagé aujourd’hui entre les géants du web (Amazon, Google, Microsoft, Yahoo) et les hébergeurs historiques du web (en France OVh, Gandi). Au milieu, se trouvent des acteurs qui cherchent à simplifier/étoffer les offres proposées et rendre le Cloud Computing plus accessible techniquement/financièrement aux entreprises (voir standing cloud, cloudant, couchone, dotcloud)

Pour compléter mon billet, je vous propose deux supports :

Be SMART

Dans un récent billet, Jeremiah Owyang consultant reconnu en Web Strategy, propose une catégorisation intéressante des applications sociales pour entreprises. Dans un premier temps, j’ai voulu traduire le billet de Jeremiah et rapprocher plus les lecteurs intéressés des applications sociales utiles à l’entreprise. Rapidement, j’ai changé d’avis et voulu pousser l’exercice plus loin pour étudier la faisabilité d’intégrer des applications sociales au sein de l’entreprise.

Toutes les entreprises ne sont pas au même niveau organisationnel et technique. Dotée ou non d’une véritable culture, d’une organisation spécifique et de moyens techniques, chaque entreprise réagit différemment aux évolutions commerciales, sociétales et techniques. Là où des entreprises françaises (grands groupes, PME) ont déjà anticipé l’avènement du web 2.0 (cas MMA), d’autres entreprises de l’hexagone sont encore hors jeu.

Quelles sont les raisons de ce déphasage ? Certainement pas les moyens financiers. A mon sens, les véritables raisons sont principalement culturelles et techniques.

Dilbert.com

Les marchés sont des conversations

Cette expression est la première thèse du manifeste des évidences dont la première version est apparue en 1999. L’avènement du web social rend encore cette expression plus vraie. Les personnes discutent de tout en ligne : impératifs professionnels, relations et intimités personnelles, loisirs, politique, etc.

Chaque entreprise doit intégrer cette donne dans sa relation avec son audience : elle s’adresse désormais à des humains en quête d’échange et de différenciation, et non à des classes homogènes composées de catégories socioprofessionnelles ou groupes démographiques.

Communiquer n’est pas collaborer

Aussi, l’intranet n’est pas une plateforme collaborative. A mon sens, je collabore quand je travaille avec une ou plusieurs personnes en vue de réaliser un ouvrage commun, indépendamment du rang hiérarchique. Une collaboration effective sous entend l’existence d’une culture d’intelligence collective. Je vous recommande le blog d’Olivier Zara et son bouquin, deux mines d’informations à ce sujet.

Il est nécessaire de se rappeler que le web a été créé pour permettre la collaboration et non la communication. Le chat et l’e-mail existaient avant le WWW. Tim Berners Lee et Robert Cailliau ont réalisé le premier prototype du WWW afin de faciliter la collaboration des scientifiques du CERN.

Travailler en réseau

Le travail en réseau est l’un des ingrédients de la collaboration effective. Travailler en réseau repose sur l’échange et la libre circulation de l’information au sein de la structure, pour s’affranchir du schéma archaïque de diffusion Top-Down et Bottom-Up. Ci-dessous un schéma de Didier Heiderich sur  le fonctionnement en réseau où la direction n’a plus de valeur hiérarchique : son rôle est de déterminer la stratégie et fournir le sens, ce qui constitue une fonction spécialisée au même titre qu’une autre compétence. (page 6 du pdf)

Méconnaissance de la culture Open Source

Sans un travail en réseau et une collaboration effective, on n’aurait jamais eu les logiciels open source et certainement aucun des grands services du web (Google, Facebook, Yahoo, Twitter, WordPress, etc.). Les logiciels Open Source sont les leviers de l’innovation continue du web et de l’informatique. Ils sont gratuits et couvrent tous les domaines du logiciel. Et malgré cela, ils sont très faiblement adoptés au sein des entreprises.

Un paramètre qui peut jouer en défaveur des logiciels Open Source : le manque de formation. Argument qui est avancé par les produits commerciaux.

Toutefois, si la volonté est réelle d’adopter ce type de logiciel, prendre le temps de se former et former les personnes par itération est possible et très bénéfique pour l’esprit de l’entreprise. Autre solution, faire appel aux entreprises qui se sont positionnés sur ce secteur.

Se familiariser avec les logiciels Open Source, permettra à l’entreprise :

  • d’une part de se familiariser avec l’esprit du web et,
  • d’autre part de développer l’aptitude à intégrer de manière souple les évolutions techniques qui surviennent chaque jour.

Bases De Données Relationnel vs Bases De Données XML

Le stockage des données est l’un des enjeux du web. Le volume de données est immense et ne cessera de croître. Les géants du web tel Google ou Amazon, pour répondre à ce défi, ont inventé leurs propres systèmes de stockage et partagé leurs connaissances avec les communautés en ligne. Ceci a donné naissance à diverses Base De Données (BDD) Open Source utilisées aujourd’hui par les entreprises montantes du web:  Twitter, Zynga, etc. Ces nouvelles BDD se basent globalement sur des standards XML ou JSON.

Intégrer le Web 2.0 au sein de l’entreprise suppose l’intégration de ces nouvelles BDD aux bases de données existantes. La quasi majorité des entreprises utilisent les bases de données relationnelles (vue matricielle des données). Ces deux types bases de données sont très hétérogènes.

Les entreprises auront un choix technique à faire :

  1. gérer deux types de BDD  et fusionner les données au moment où on en a besoin (fréquence mensuelle ou hebdomadaire)
  2. mener des projets en amont pour se baser uniquement sur les nouvelles générations de BDD

==> Qu’est ce que vous en dites de ces 5 freins ? Il y’a certainement d’autres freins auxquels je n’ai pensé.

Dilbert.com

Dans un prochain billet, j’aborderai le Cloud Computing pour mieux vulgariser ce concept :)

Crédits photo de garde : http://www.flickr.com/photos/satoboy/4367984862/in/photostream/

Le titre de cet article est parmi les questions qui me taraudent l’esprit depuis quelques mois. J’ai lu diverses sources sur Google, principalement : Une société de la requête : De la Googlisation de nos vies la méthode Google, Projet de recherche Google par les 2 fondateurs, des articles de MIT Technology Review et récemment La face cachée de Google par le groupe de recherche Ippolita.

Toutefois, l’article qui m’a poussé à rédiger ce billet est Peeking Into Users’ Web History qui présente les travaux de l’équipe PLANETE de l’INRIA spécialisée dans la conception, l’implémentation et l’évaluation des protocoles Internet. Read More →

Ce billet reprend le titre du dossier de Courrier International  N°994 (19 au 25 Novembre  2009), consacré à l’économie numérique et la stratégie des grandes compagnies dont Apple, Google, Amazon, Microsoft, Facebook et Mozilla. Il est riche en références et en informations utiles que j’ai tenu à partager avec vous.

Ce dossier englobe plusieurs thématiques :

  • Positionnement des compagnies leaders
  • Web libre - Entretien avec le PDG de Mozilla Firefox
  • Prolifération des applications web
  • Édition numérique Read More →